Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/396

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je prends chaque fois mon dîner. Quand nous y arriverons, vous verrez comment je me procure des vivres. »

Ils arrivèrent, enfin à une place où de belles nattes étaient étendues pour servir de sièges ; on voyait la terre par un trou. Ono-wut-to-kwut-to, sur l’avis de son compagnon, regarda à travers et reconnut bien au dessous de lui les grands lacs et les villages, non seulement des Ojibbeways, mais de toutes les peaux rouges. D’un côté, il vit un parti de guerre qui se glissait à la dérobée vers le camp de chasse d’une tribu ennemie ; son compagnon lui dit quel serait le résultat de l’attaque qu’on allait commencer. D’un autre côté, il aperçut des hommes qui célébraient un festin et qui dansaient. Les jeunes garçons se livraient à leurs divertissemens ; çà et là des femmes s’occupaient de leurs travaux accoutumés.

Le compagnon d’Ono-wut-to-kwut-to appela son attention sur un groupe d’enfans qui jouaient