Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/413

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d’attention qu’elle n’en mérite, et revenons à notre sujet.

La poésie des Indiens, s’il est exact de dire qu’ils en aient une, est le langage de l’ame et l’expression de la passion. Si tout ce qui offre ce caractère, en s’élevant au dessus du style et du ton de la conversation habituelle ; si tout ce qui se chante ou peut se chanter, est de la poésie, il faut convenir qu’ils sont abondamment pourvus de poésie et de poètes. Tout ce qui les réveille des choses communes de la vie provoque de leur part une expression particulière. La mesure et le rhythme, l’art et l’élégance, la proportion et l’harmonie des périodes leur sont inconnus, mais ils accompagnent leur poésie d’une certaine modulation de la voix, qui peut, à la rigueur, être considérée comme un chant.

Dans toutes leurs fêtes et solennités religieuses, leurs hymnes et leurs prières aux êtres supérieurs sont toujours chantés. Dans tous les, temps de détresse et de danger, soit que la famine menace, soit que la mort approche sous