Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/44

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s’attribuer, en grande partie, au hasard ou à des circonstances indépendantes de mes prévisions ; mais les Indiens en firent honneur à mon expérience, et je fus reconnu le plus habile chasseur de la bande.

Nous allâmes bientôt, au nombre de douze, sous la conduite de Be-gwa-is, chasser les castors dans le pays des Sioux ; nos femmes restèrent en arrière. Dans cette chasse, tous mes compagnons furent aveuglés par la neige (3), et, pendant plusieurs jours, resté seul en état de chasser, je les nourris et pris soin d’eux. Quand la neige vint à fondre, ils commencèrent à se trouver mieux : nous nous séparâmes alors en trois partis égaux, dont un fut attaqué par les Sioux auprès de la rivière Buffaloe (4). Un Ojibbeway fut tué ; un autre, blessé, resta prisonnier.

Je m’étais blessé moi-même, par accident, à la cheville du pied, avec un tomahawk, et je ne pouvais plus marcher rapidement. Mes compagnons furent alors saisis d’une terreur panique ; supposant les Sioux près de nous et sur notre