Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/55

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et d’autres présens d’une valeur considérable, en lui faisant dire : « Mon ami, je vous ai rendu difforme et vous m’avez rendu malade. J’ai beaucoup souffert, et si je viens à mourir mes enfans souffriront bien plus encore. Je vous envoie ce présent pour que vous me laissiez vivre... » Wa-me-gon-a-biew fit répondre par son messager : « Je ne vous ai point rendu malade, je ne saurais vous rappeler à la santé, et je ne veux pas de vos présens. » Il languit pendant plus d’un mois dans un état de maladie tel que tous ses cheveux tombèrent ; alors il entra en convalescence, et, quand il fut à peu près guéri, nous partîmes tous pour la prairie. Là nous nous séparâmes en diverses directions, à de grandes distances les uns des autres.

Après nos chasses du printemps, nous songeâmes à marcher contre les Sioux, et un faible parti de guerre se forma parmi nos plus proches voisins : nous les accompagnâmes, Wa-me-gona-biew et moi ; Wa-ge-to-te ne tarda pas à nous rejoindre avec soixante hommes, et en quatre