Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/56

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jours de marche nous arrivâmes à un petit village que Ta-bush-shish était venu habiter. Ce fut près de sa cabane que se fit notre campement. Au moment de partir, nous le vîmes se présenter tout nu, peint et orné comme pour la guerre, tenant ses armes à la main. Il vint lentement à nous avec un air très irrité ; mais nul de nous ne comprit pleinement son dessein qu’à l’instant où nous le vîmes appuyer le canon de son fusil sur le dos de Wa-me-gon-a-biew : « Mon ami, lui dit-il, nous avons vécu assez long-temps ; nous nous sommes donné assez de tourment, assez fait de mal l’un à l’autre. On vous a prié, de ma part, de vous contenter de la peine et de la maladie que vous m’avez fait souffrir ; vous ne l’avez pas voulu. Le mal que vous continuez à m’infliger me rend la vie insupportable, il faut donc que nous mourions ensemble. » Un fils de Wa-ge-to-te et un autre jeune homme, voyant l’intention de Ta-bush-shish, lui présentèrent la pointe de leurs flèches, chacun de son côté, mais il n’y fit pas attention. Wa-me--