Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/57

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gon-a-biew, intimidé, n’osa point lever la tête.

Ta-bush-shish aurait voulu se battre à mort avec lui à chances égales ; mais il n’eut pas le courage d’accepter cette offre. Depuis cette rencontre, j’estimais Wa-me-gon-a-biew moins encore qu’auparavant. Il avait moins de bravoure et de générosité que le commun des Indiens. Ni Ta-bush-shish ni aucun homme de sa bande ne vinrent se joindre à notre parti.

Nous poursuivîmes notre marche, errant de place en place, et, au lieu d’aller droit à nos ennemis, nous passâmes la plus grande partie de l’été au milieu des bisons. A la chute des feuilles, je retournai à Pembinah. Je voulais me rendre de là au quartier d’hiver du traiteur qui m’avait proposé de m’aider à regagner les États. J’appris alors la guerre allumée entre les États-Unis et la Grande-Bretagne, je connus aussi la prise de Mackinac, et cette nouvelle me détourna de tout projet de traverser les frontières où les deux peuples combattaient.

Au printemps suivant, il y eut un mouve-