Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/69

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vécûmes dans une grande abondance et très confortablement ; aussi Wah-ka-zhe s’applaudissait-il souvent de la sagacité qui l’avait porté à me choisir pour diriger les mouvemens de son parti ; mais, au bout de quelque temps, Wa-me-gona-biew parla de mettre à mort Wah-ka-zhe, parce qu’il avait quelques liens de parenté avec l’homme qui, bien des années auparavant, avait tué son père Taw-ga-we-ninne.

Je refusai de me joindre à lui, et de l’aider en aucune manière dans cette entreprise ; mais, malgré mes remontrances, il entra un jour, un couteau à la main, dans la cabane de Wah-ka-zhe, menaçant de le tuer. Comme il entrait, Muk-kud-da-be-na-sa, frère de Wah-ka-zhe, reconnut son intention, en arrêta l’effet et le provoqua aussitôt à un combat singulier, qu’il n’accepta pas, selon son habitude. Non seulement, je reprochai à Wa-me-gon-a-biew cette indigne conduite, mais je proposai même à Wah-ka-zhe de l’expulser de la bande, et de ne plus le regarder comme mon frère ; cet homme, aussi