Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/70

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humain que considéré, ne voulant point être une cause de trouble, lui pardonna son offense.

Un des fils de Wah-ka-zhe passait pour le meilleur chasseur de tous les Indiens de notre bande, et il y eut entre nous, pendant le séjour sur les bords du Be-gwi-o-nus-ko, une rivalité de chasse tout amicale. O-ge-mah-weninne, c’était son nom, tua dix-neuf mooses, un castor et un ours, moi je tuai dix-sept mooses, cent castors et sept ours ; mais on le regarda comme le plus adroit chasseur, parce que le moose est, de tous les animaux, le plus difficile à tuer. Il y a beaucoup d’Indiens qui, dans tout un hiver, ne tuent pas plus de deux ou trois mooses ; il en est même qui n’en ont jamais tué un seul.

Nous eûmes du gibier en abondance, sur les bords du Be-gwi-o-nus-ko, jusqu’au moment où une autre bande d’Ojibbeways, nombreuse et affamée, vint se joindre à nous. Comme la plupart de ces nouveaux venus étaient en danger de mourir de faim, un homme appelé Gish-kau-ko, neveu de celui qui m’avait fait prisonnier, tua deux mooses