Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/99

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de tout ; vous m’avez repoussé comme un chien de votre porte. Les munitions qui m’ont servi à tuer ces animaux m’ont été données à crédit par M. Hanie, et les fourrures lui appartiennent ; mais, s’il en était autrement, vous n’en auriez pas encore une seule. Vous êtes un lâche, vous n’avez pas même le courage d’un enfant ; si vous aviez eu seulement le cœur d’une femme, vous n’auriez pas dirigé votre pistolet sur ma poitrine sans me tuer. Ma vie était à votre discrétion, rien ne vous empêchait de me la prendre, rien, pas même la crainte de mes amis ; car vous savez bien que je suis étranger parmi les Indiens, et que nul ne se lèverait pour venger ma mort. Vous auriez pu jeter mon corps dans la rivière comme celui d’un chien, et nul ne vous en aurait demandé compte ; mais vous n’avez pas même eu l’esprit de le faire. »

Il me demanda si je ne tenais pas un couteau à la main : je lui en montrai deux, un grand et un petit, en l’avertissant de prendre garde de