338 pour l'histoire de la science hellène.
voisines, | recueillant les respects des hommes et des femmes; ils me suivent |405| par milliers, demandant la voie du salut, | avides de prédictions ou, pour des maladies | qui depuis longtemps les torhnent cruellement | de toutes façons, désireux d'entendre la parole qui apaisera leur souffrance. | Mais pourquoi m'arrêter à cela, comme si je faisais grand'chose |410| en dépassant les hommes
sujets à tant de maux? | Amis, je sais bien que la vérité est
dans les paroles | que je vais dire; mais c'est chose bien difficile | que de faire entrer la foi dans le cœur jaloux des hommes. |
(La divinité) les entourant du vêtement étranger des chairs | . . . 415] les revêtant de terre, | de vivants les a transformés et rendus
semblables aux morts. | Us n'avaient comme dieux ni Ares
ni le Combat, | ni le roi Zeus, ni Gronos, ni Poséidon, | mais
Cypris la reine |420| Ils l'honoraient par de pieuses offrandes, |
des peintures d'êtres vivants, de suaves parfums, | myrrhe sans mélange, nuages d'encens; | c'était le miel jaunissant qu'ils répan- daient en libations. | Leur autel ne demandait point le sang des taureaux; |425| ce qu'il y avait de plus horrible pour eux, | c'était d'arracher la vie et de se repaître de chairs. |
Il y avait parmi eux un homme d'un savoir extraordinaire, | qui possédait par son intelligence la plus grande richesse, | à qui nulle œuvre de sagesse n'était étrangère. |430| Sur quelque point qu'il portât l'effort de sa pensée, | il découvrait facilement chaque chose | et faisait l'ouvrage de dix ou vingt générations. |
Tout était doux et familier pour l'homme, | soit bêtes, soit oiseaux; la bienveillance régnait, |235j les arbres étaient toujours couverts de feuilles et de fruits, | et toute l'année donnaient une abondante récolte. |
Une chose n'est pas permise à l'un, défendue à l'autre, | mais la loi universelle sous la vaste étendue | de l'éther règne partout
où brille la lumière |440| Ne cesserez-vous pas ces meurtres
horribles? Ne voyez-vous pas | que dans votre folie vous vous
dévorez les uns les autres? | Le père saisit son fils dont la
forme a changé; | il l'égorgé en priant, l'insensé! La victime crie | et supplie son meurtrier qui ne l'écoute pas, |445 mais frappe, et prépare dans sa demeure un festin criminel. | Ou bien c'est le fils qui saisit son père, des enfants qui prennent leur mère, | lui arrachent la vie et se repaissent de sa chair. |
Ils deviennent parmi les bêtes le lion farouche dans sa tanière de la montagne, | ou parmi les arbres le laurier au beau feuillage I
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