Aller au contenu

Page:Tannery - Pour l’histoire de la science Hellène.djvu/380

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
368
POUR L’HISTOIRE DE LA SCIENCE HELLÈNE.

de l’air à l’eau ; il semble d’ailleurs que pour le brouillard ce soit le contraire, puisque la pluie cesse quand arrive le brouillard.

91. L’explication du son est particulièrement défectueuse ; car elle ne s’applique pas à tous les animaux et d’autre part, quoiqu’il veuille donner la cause de la sensation, il ne le fait point. Il ne semble avoir défini ni le bruit ni le son, mais seulement notre sensation. — Quant aux couleurs, il en parle à peu près comme Empédocle ; des particules en proportion avec les yeux ou qui s’adaptent à leurs pores, c’est une même chose. Mais il est étrange de n’expliquer ainsi que cette seule sensation, aussi bien que d’appeler en général la couleur une flamme ; s’il y a quelque analogie pour le blanc, le noir parait plutôt tout le contraire. Quant aux autres couleurs, les reconnaître comme mélangées, mais en même temps ne pas permettre de les expliquer causalement, cela mériterait quelques développements convaincants.