Aller au contenu

Page:Tap-Tap - Passions de jeunes miss, 1907.djvu/145

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 133 —


aventure, sous peine de s’exposer à de très graves périls, où il lui serait difficile de la protéger. Le moins qui lui arriverait consisterait dans le renvoi de la maison, avec un rapport adressé à sa famille où on l’accuserait de mensonge et de perversité. Ses parents croiraient ses maîtresses et non ce qu’elle leur raconterait. Lucy ne manquait pas d’intelligence : la dépravation subsistait dans son âme ; elle jura de garder le silence, à la condition que la directrice ne la molestât plus. Il fallait dissiper tous les doutes, étouffer toutes les mauvaises impressions. Dans un long entretien qu’elle eut avec la directrice, Clary lui signala le danger couru par son fait, s’humilia pour effacer toute rancune de son esprit, approuva sa décision de conserver l’apparence du sexe féminin, la suppliant néanmoins de se modérer dans ses passions, si toutefois elle ne se décidait pas à céder la direction de l’Institution ou à la vendre : elle lui fit lire le châtiment pénal qu’elle encourait, elle et ses complices, si le bruit de ses excès charnels transpiraient au dehors. Elle sut prêcher, elle sut convaincre. De la débau-