leur langue maternelle, leur vraie langue.
Soyons convaincus que feu Mgr Laflèche, ce grand Canadien français, avait raison de dire qu’il n’aimait pas à entendre ses compatriotes parler l’anglais sans au moins un petit accent français. Le mot est profond et renferme un grave avertissement. Méditons-le.
Faisons respecter notre langue, ai-je dit encore. Elle a ses ennemis en ce pays, n’en doutons pas.
La guerre que l’on fait à la langue française au Canada, est sans doute moins ouverte aujourd’hui que jadis ; mais n’en est-elle pas que plus dangereuse ? Notre langue est une des langues officielles du Dominion. Cela sonne bien ; cela nous flatte ; mais aussi cela nous endort. Veillons sur les mille et un détails, souvent insignifiants pris séparément, mais qui forment un tout formidable. C’est par là que se ferait, gra-