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À NOS COMPATRIOTES.

sant l’histoire politique de notre langue, nous a donné la clef de son caractère propre, de ses qualités et de ses défauts. C’est ce que beaucoup n’avaient pas aperçu jusque-là.

Bien des critiques erronées et injustes auraient été évitées, je crois, si l’on s’était rendu compte de ces faits historiques, qui sont toute une orientation.

Quant aux qualités et aux défauts de notre langage, c’est d’une façon tout à fait probante qu’ils sont établis, et je suis sûr qu’il n’y a pas un canadien-français qui ne se dise, en lisant ces lignes : Que je suis content de connaître cela !

Assurément, il y a dans ces données un moyen efficace de conserver et d’épurer notre français, et nous ne devons pas négliger de l’employer. Pourrions-nous oublier qu’à notre langue, de même qu’à notre religion, se rattachent nos destinées comme peuple ?

Je vous encourage à poursuivre l’exécution de votre projet, et à répandre le plus possible dans nos maisons d’éducation, parmi les gens instruits et parmi le peuple, le travail sérieux, instructif et agréable de M. J.-P. Tardivel. »