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LA LANGUE FRANÇAISE

Par intérêt, le parlement anglais vota donc l’acte de 1774, dit acte de Québec, qui nous donna un commencement, bien faible, si vous voulez, mais un commencement nettement accusé d’autonomie politique, et nous assura, ce qui était plus précieux encore, le maintien des lois françaises et l’usage de la langue française dans les cours de justice et pour la promulgation des lois et des règlements nouveaux.

C’est, sans aucun doute, l’acte de 1774 qui conserva le Canada à l’Angleterre et nous sauva du gouffre bostonnais.

L’acte de 1791, qui divisa le Canada en deux provinces, maintint les droits du français comme langue officielle.

Aux jours néfastes de l’Union, en 1840,

    cela ; et ce serait une politique très erronée que d’essayer de faire disparaître cette diversité. Mon plus ardent désir pour cette province a toujours été de voir sa population française jouer au Canada le rôle si admirablement rempli par la France en Europe. Arrachez de l’histoire de l’Europe les pages brillantes qui rappellent les exploits de la France ; retranchez du trésor de la civilisation européenne la part que la France y a apportée, et quel vide énorme n’aurez-vous pas ! » — Voyez : Canada under the Administration of the End of Dufferin, by George Stewart, Jr., page 614.