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Page:Tardivel - La Langue française au Canada, 1901.djvu/97

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AU CANADA

çant ătion, ils parlent à la parisienne se trompent étrangement. Ce petit son maigre et affecté est très disgracieux et doit être évité avec soin. Les garçons de café et les cochers de Paris prononcent peut-être tout en a aigu : les Parisiens instruits toutefois mettent un a grave et long là où il en faut un. Ils ne diraient pas plus la nătion française, que ma pârt ; mais invariablement : la nâtion française, et ma părt. Si vous ne m’en croyez pas, écoutez avec attention M. le consul général de France la première fois que vous aurez l’occasion de l’entendre parler.


VI. — Aimons, respectons notre langage canadien, et travaillons à faire disparaître tout ce qui peut en ternir l’éclat


Comme conclusion, que dirai-je, sinon ce que j’ai déjà dit ? Ne méprisons pas notre langage canadien. Au contraire, aimons-le, respectons-le, faisons-le respecter. Mais n’allons pas croire qu’il