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MÉLANGES

principes sur lesquels il ne peut être permis de transiger. »

Après cela, peut-on croire un seul instant, que les affiliés des loges conservent, en entrant dans la vie politique, leur entière indépendance, qu’ils parlent, votent et agissent suivant les libres inspirations de leur conscience ? Évidemment non.


7 janvier 1882

Nous avons constaté, dans notre dernier article, par l’analyse d’une partie du rapport de M. Robinet de Cléry sur le caractère international que revêt la persécution maçonnique, que la franc-maçonnerie, bien qu’elle se prétende une association purement de bienfaisance, s’occupe activement des affaires politiques des pays où elle s’implante, c’est-à-dire qu’elle travaille à façonner les peuples à son image en les rendant athées et libre-penseurs. Nous avons vu, aussi, que la franc-maçonnerie, sait cacher habilement son jeu lorsque la prudence est nécessaire, que tout en travaillant au renversement du pouvoir civil elle confère des honneurs, mais ne livre pas ses secrets, aux princes et aux rois. Il est également certain que la franc-maçonnerie a pour but la destruction de l’Église de Jésus-Christ ; les pratiques religieuses, dont elle fait parade en certains pays, au Canada par exemple, ne sont que d’hypocrites momeries destinées à tromper les naïfs sur les véritables tendances de la secte.

Nous avons pu aussi nous convaincre par une déclaration du Grand Orient que « l’obligation prononcée par le maçon donne à celui-ci un caractère indélébile » et que le maçon « aliène une partie de la liberté absolue de ses actions. »

Ces dernières paroles devraient faire réfléchir ceux qui s’imaginent qu’un affilié des loges est une personne à qui l’on peut, sans danger confier la législation d’un pays.