Ne soyons donc pas surpris de voir les francs-maçons de l’Angleterre choisir le prince de Galles, l’héritier présomptif du trône, pour leur grand maître. Ils se servent de lui comme d’un instrument, car dans la Franc-Maçonnerie tout est secret. Ce ne sont pas ceux qui portent les titres les plus sonores qui sont les véritables têtes de la secte. Ceux qui dirigent les mouvements de la société sont très peu nombreux et ils laissent les titres et les honneurs aux dupes qu’ils font parmi les grands de la terre. Ainsi, ne soyons pas surpris, non plus, si le prince de Galles, après avoir servi d’instrument à la Franc-Maçonnerie, en devient la victime.
M. R. de Cléry s’applique ensuite à prouver, par de nombreuses citations d’auteurs sérieux, que la grande Révolution française est sortie des loges maçonniques, et que toutes les entreprises dirigées, depuis cette époque néfaste, contre l’ordre religieux et civil, sont l’œuvre de la secte.
Un franc-maçon n’est pas libre ; il lui faut obéir aveuglément aux ordres de la loge dont il fait partie. Un député franc-maçon n’agit que sous l’inspiration de la secte. « En promettant de remplir ses obligations, dit un décret du Grand Orient, le maçon aliène une partie de la liberté absolue de ses actions. La Maçonnerie doit tenir ses yeux ouverts sur ses soldats. Sans cette action exercée par la Maçonnerie sur ses membres livrés à la vie publique, le travail maçonnique serait stérile, le dévouement de nos frères une duperie et nos espérances en l’avenir ne seraient que des chimères. Par ces considérations principales, le Grand Orient résout sans hésitation la question qui lui a été posée, et il décide que non-seulement les loges ont le droit, mais le devoir de surveiller les actes de la vie publique de ceux de leurs membres qu’elles ont fait entrer dans les fonctions publiques… Le Grand Orient pense qu’il faut être sévère et inexorable envers ceux qui, rebelles aux avertissements, poussent la félonie jusqu’à appuyer, dans la vie politique, des actes que la Maçonnerie combat de toutes ses forces comme contraires aux