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Page:Tardivel - Mélanges, Tome I, 1887.djvu/135

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MÉLANGES

loi devrait défendre aux citoyens de prêter de tels serments et de contracter de telles obligations.


Wendell Philips, autre américain protestant, ou peut-être libre-penseur plutôt, écrivait a un ami, le 22 janvier 1874 :


Je vous souhaite du succès dans vos efforts pour faire comprendre au peuple les dangers des sociétés sécrètes. Elles constituent un grand mal, n’ont pas du tout leur raison d’être dans une république, et aucun patriote ne devrait en faire partie ou les appuyer.


Lord Beaconsfield disait :


Les sociétés secrètes poussent avec rapidité les gouvernements civils du monde entier vers un principe où la loi et l’ordre public tomberont un jour et périront ensemble.


En voilà assez, croyons-nous, pour réfuter la prétention de la Minerve, qu’il n’y a pas de mal pour un protestant d’être franc-maçon.

Maintenant, nous voudrions dire un mot aux catholiques qui s’imaginent encore que la franc-maçonnerie en Angleterre et en Amérique n’est pas dangereuse et n’est pas condamnée par l’Église.

La franc-maçonnerie américaine est formellement condamnée par l’Église. Naguère, il est mort à Santa Fé, au Nouveau Mexique, un homme assez important, un député nommé Otero, qui avait été catholique, puis franc-maçon. Ses proches auraient voulu l’enterrer dans le cimetière catholique, mais le Vicaire général du diocèse, en l’absence de Mgr Lamy, a refusé au convoi funèbre l’entrée de l’église et du cimetière.

Un autre aspect de la question : Nous avons constaté avec chagrin que le Monde, de Montréal, s’est laissé prendre par un journal appelé Puck, de New-York. Cette feuille est rédigée par des francs impies allemands qui, nous en sommes bien persuadés, appartiennent aux sociétés secrètes de l’Europe. Le Puck a publié récemment un écrit où il affecte de se montrer hostile à la franc-maçonnerie. En réalité, son but est de faire passer dans l’esprit de ses lecteurs, pour qu’ils