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OU RECUEIL D’ÉTUDES

cette tolérance chrétienne dont nous nous faisons avec joie l’apôtre en cette circonstance.


C’est avec un sentiment de profonde tristesse que nous transcrivons ces lignes. Nous savions bien que les idées malsaines avaient fait parmi nous d’effroyables progrès depuis quelques années, mais nous ne croyions vraiment pas que la gangrène de l’impiété fût aussi avancée. Nous marchons rapidement dans la voie où la France, la Belgique et l’Italie sont engagées ; il n’est plus permis d’en douter. Le langage de l’Union de Saint-Hyacinthe ne diffère en rien des propos les plus échevelés des journaux libre-penseurs de l’Europe,

La religion catholique n’est pas la religion de l’État, donc ses lois n’obligent pas les consciences ; tous sont libres de suivre qui bon leur semble en matière religieuse ; Voltaire et de Maistre, c’est-à-dire l’esprit catholique et l’esprit impie, sont également respectables, voilà les propositions absolument condamnables que l’Union soutient avec une hardiesse remarquable.

Et ce journal ose protester hypocritement de sa fidélité aux enseignements de l’Église ! C’est en se proclamant catholique qu’il cherche à saper par la base les doctrines de notre sainte religion, car le « libre-examen » est la négation la plus formelle de l’autorité de l’Église, de son empire souverain sur les consciences.



À PROPOS D’UN MAUVAIS THÉÂTRE


3 Juin 1882.


Dans notre dernier numéro nous avons fait un compliment à M. David, de la Tribune, sur la position qu’il avait prise relativement au théâtre français. Nous le regrettons presque, car nous ne pouvons nous empêcher de croire que lorsque M. David dit quelque