chose de bien, c’est un pur accident. Dans son numéro du 27 mai, il revient sur cette affaire de théâtre et il en fait un véritable gâchis. Voici entre autres choses, ce qu’il dit :
Des partisans enthousiastes, acharnés de l’opéra et du théâtre français vont peut-être se récrier, mais ils auront tort, car les mauvaises pièces auront pour effet d’éloigner du théâtre une bonne partie de notre population (quel malheur !) et de donner complètement raison au clergé de faire la guerre sans distinction à toute espèce de théâtre.
Cette phrase est un petit chef-d’œuvre dans son genre ; mais c’est un fort mauvais genre. M. David est passé maître dans l’art très libéral de donner tort et raison à tout le monde ; il est le type le plus parfait que nous ayons parmi nous du catholique libéral, qui dit au mal : Vous avez tort, mais non sans avoir quelque peu raison, et au bien : Vous avez raison, mais vous avez tort d’avoir raison.
Franchement est-ce que M. David ne croit pas que le clergé connaît mieux que lui ce qu’il faut et ce qu’il ne faut point à notre population ? Ne lui semble-t-il pas, en relisant son article, que ce n’est pas convenable de dire ou d’insinuer que donner complètement raison au clergé est chose à éviter ?
UN MAUVAIS JOURNAL ET SES SUPPOTS
Il y a quelque temps, nous avons reçu de New-York une lettre-circulaire imprimée portant les signatures des propriétaires du Courrier des États-Unis. Cette circulaire, qui parait avoir été envoyée à tous les journaux du Canada, quémandait une réclame en faveur du journal new-yorkais. Nous avons jeté ladite circulaire au panier ; tous nos confrères n’en ont pas