Page:Tardivel - Mélanges, Tome I, 1887.djvu/247

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« Cette manie, dit M. Faucher, de parler sans agir date de loin. Ainsi quand en septembre 1796, les cendres du comte de Frontenac, du chevalier de Callières, du marquis de Vaudreuil et du marquis de la Jonquière, tous gouverneurs, chefs d’escadre et lieutenants-généiaux « pour le roy en la Nouvelle-France, terres et passes de la Louisiane » furent transportées de l’église incendiée des Récollets à la cathédrale de Québec, où le clergé, admirateur patriotique de nos gloires, fit pieusement inhumer ces restes. Le devoir de ces fidèles légataires, etc,.

Si la phrase qui commence par le mot ainsi et qui se termine par le mot restes est une phrase française, je veux être condamné à relire tous les ouvrages de M. le chevalier de la Guadaloupe.

M. Faucher adresse des remerciments à plusieurs de ses amis, à M. Cyrille Duquet et à M. Auguste Laberge, entre autres, « pour le précieux concours qu’ils ont bien voulu lui donner. »

Or, d’après la déclaration notariée, voici en quoi consiste le précieux concours de M Duquet. Parmi les objets trouvés par M. Faucher est un « lingot de métal, pesant 42-21 grammes, que M. l’abbé Laflamme, professeur de physique à l’Unjversité-Laval, a déclaré, après analyse, être un fragment de bronze renfermant du cuivre et de l’étain, et que M. Cyrille Duquet, orfèvre à Québec, croit être un morceau de cloche. »

M. Duquet a trop d’esprit pour ne pas comprendre que M. le chevalier veut rire de lui.

Le bronze étant un alliage de cuivre et d’étain, il serait difficile de trouver un morceau de bronze qui ne renfermât pas ces deux métaux.

Quant à M. Auguste Laberge, contracteur, M. Faucher le fait venir de Montréal pour constater quoi ? Qu’une crampe qui «’enfonçait à une profondeur de deux pouces avait été enlevée au moyen d’un levier et que cet instrument avait laissé des traces d’effraction sur le bois de la porte ! C’est textuel. Il me semble que M. Faucher aurait pu trouver quelqu’un à Québec en état de lui rendre ce service.

M. Faucher termine ses observations par deux propositions dont la première se lit comme suit :