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Wisconsin et du Minnesota. Mais par le traité de Gand, tout ce vaste territoire fut remis aux États-Unis, et avec la cession de ce territoire s’évanouit notre dernier espoir d’avoir un accès facile à l’Atlantique et aux territoires du Nord-Ouest. Les Américains ne remirent rien, car ils n’avaient rien pris.

Ensuite, nous avons le traité d’Ashburton de 1841 par lequel fut réglée la question de la frontière du Maine. Le plénipotentiaire anglais n’était pas à la hauteur de la mission et il s’est laissé circonvenir par les Américains. Dans cette circonstance encore nous perdîmes une étendue considérable de territoire par l’insouciance de l’Angleterre.

En 1846 et en 1871, deux autres traités cédèrent beaucoup de territoire aux États-Unis.

En étudiant froidement l’histoire des traités conclus entre la Grande Bretagne et les États-Unis, on peut dire, sans exagération, que si tout le Canada n’a pas été cédé à la République voisine, c’est tout simplement parce que les Américains ne l’ont pas demandé.

Le World conclut en disant qu’il est grandement temps que le Canada ait voix au chapitre lors qu’il s’agira de conclure un traité qui le concerne. Nous partageons entièrement cette opinion.

Il est bon de faire ces petits retours sur notre histoire afin de connaître ce que nous a valu le lien colonial dans le passé, ce qu’il nous vaut aujourd’hui et ce qu’il pourra nous valoir demain.


INDÉPENDANCE OU ANNEXION


22 septembre 1881.


Tandis que certaine feuille de Québec affecte à notre égard un silence qui veut être méprisant, mais qui ne réussit qu’à être ridicule ; tandis que l’organe des profanateurs du dimanche, à Montréal, nous traite de feuille « obscure, » les organes les plus importants