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OU RECUEIL D’ÉTUDES

Elle parle, par exemple, de son « espect pour la noble maison des RR. PP. Oblats, qui jusqu’à présent ne s’est jamais mêlée de politique. »

C’est un avertissement donné aux Pères Oblats de ne point se mêler de politique, s’ils veulent être respectés de la Minerve et éviter ses foudres !

La Minerve menace ensuite les « vénérables prêtres » qui se permettent d’écrire aux députés touchant les affaires du pays. Puis, elle ajoute, avec une hypocrisie incroyable, que « les prêtres sont libres comme les autres citoyens de se mêler de politique. » Alors pourquoi insulter les membres du clergé qui usent de ce droit ? Assurément, la Minerve ne prétendra pas que, dans l’affaire dont il s’agit, le Père Lacasse et les autres prêtres qu’elle met en cause, aient agi autrement qu’en leur qualité de citoyens.

Mais, sachez une chose, disciples d’Épicure qui rédigez la Minerve, lorsqu’on est catholique, on ne reconnaît pas seulement au prêtre le droit de se mêler de politique comme citoyen, mais aussi et surtout en sa qualité de pasteur des âmes.


EN RÉPONSE À UN CORRESPONDANT

13 mai 1882

On ne sera pas surpris d’apprendre que la Vérité ne plaît pas à tout le monde. Une œuvre comme la nôtre doit inévitablement susciter des contradictions.

Nous ne parlons pas des injures que nous adresse une certaine presse, elles ne valent pas une réponse, mais des objections que nous font des personnes sérieuses et de bonne foi.

Nous recevons de nombreuses lettres de personnes dont l’amitié et la confiance nous sont d’un grand prix. Les unes nous encouragent, déclarent notre journal utile, nous engagent à continuer notre œuvre. D’au-