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Page:Tardivel - Mélanges, Tome I, 1887.djvu/357

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OU RECUEIL D’ÉTUDES

En 1854, la Minerve n’était certainement pas plus païenne qu’elle l’est aujourd’hui, et pourtant tous NN. SS. les évêques d’alors trouvaient qu’il fallait un journal qui s’occupât de « propager les, bons principes, »  » c’est-à-dire un journal catholique.

De temps à autre, la Minerve se prend d’un beau zèle pour défendre l’épiscopat, surtout contre ceux qui ne l’attaquent pas et qui le respectent infiniment plus que la vieille déesse de la rue Notre-Dame. Mais tout en défendant nos évêques contre des assauts imaginaires, elle se permet de reproduire les plus détestables écrits du détestable Figaro, journal où la grivoiserie la plus révoltante coudoie le libéralisme catholique le plus dangereux. C’est ainsi qu’il n’y a pas longtemps encore ce journal si catholique reproduisait, sans commentaires, de la feuille parisienne, un article sur les affaires romaines où l’on faisait tenir au cardinal Jacobini le langage suivant :


Montrons-nous conciliants, sans quoi nous compromettrons la position du Saint-Siège plus que ne l’a compromise notre saint prédécesseur Pie ix.


La Minerve un journal catholique, mais c’est un comble !



CHRONIQUE


4 février 1882


Ah ça ! nous allons en avoir de la chronique de ce temps-ci.

L’Électeur annonce que plusieurs de ses abonnés ont représenté à la rédaction — en se désabonnant, sans doute — que ce journal contient trop d’articles sérieux, lisez ennuyants. Il faut du léger, le mot pour rire. Aussitôt, le rédacteur en chef de l’organe libéral, épuisé par ses luttes homériques contre « douze journaux conservateurs, » fait appel à ceux de ses amis qui font