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MÉLANGES

les faisant mépriser par les fils des cultivateurs qui vont courir augmenter le nombre déjà trop grand de nos oisifs des villes et le nombre des émigrants ? »

Qu’on médite bien ces paroles.

Nous croyions pouvoir terminer nos articles sur ce sujet dans le présent numéro, mais plus nous traitons cette question plus nous trouvons de choses à dire. Nous y reviendrons.


LES COMMISSAIRES DES ÉCOLES À MONTRÉAL


14 janvier 1882


Nous regrettons de voir que les journaux français gardent le silence sur les affaires des commissaires d’écoles de Montréal ; pourtant c’est une question très importante. Puisque nos confrères ne jugent pas à propos de parler, nous allons élever la voix dans l’intérêt des contribuables de Montréal, parmi lesquels nous comptons un très grand nombre de lecteurs.

Il y a déjà quelque temps, une discussion très importante a eu lieu au conseil de ville de Montréal au sujet des écoles. Une motion a été présentée par M. l’échevin Donovan, demandant qu’une pétition soit envoyée à la législature pour faire amender la loi des écoles de manière à forcer les commissaires à tenir le conseil de ville et le public au fait de leurs dépenses extravagantes. Cette motion a été votée par une majorité de douze contre six, après un débat très-animé. C’est sur cette motion et ce débat que nos confrères français de Montréal ont gardé un silence qui nous paraît étrange. La Minerve, avec cet amour pour la vérité qui la distingue, a même dit que la motion de M. Donovan demandait l’annulation de la loi des écoles. Pourquoi cette perfidie ?

Nous savons que les commissaires vont tenter un effort suprême pour faire élever les taxes des écoles