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Page:Tardivel - Mélanges, Tome I, 1887.djvu/74

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OU RECUEIL D’ÉTUDES

pendant la prochaine session de la législature ; qu’ils comptent, pour réussir, sur l’appui du gouvernement. Nous aurons sans doute l’occasion de revenir sur cette question, mais pour le moment nous nous contentons d’appeler l’attention du public de Montréal sur la tentative que l’on se propose de faire en faveur d’une augmentation des taxes d’école.

Nous ne voulons pas poser en adversaire des taxes et faire de la démagogie ; mais il est juste que les contribuables, avant d’être chargés d’un plus lourd fardeau, sachent bien à quoi sert l’argent qu’ils seront appelés à payer.

Encore une fois, que le public montréalais soit sur ses gardes et qu’il surveille de près les tireurs de ficelles.


LA « PATRIE » ET L’ÉDUCATION


4 mars 1882


Dans le fameux supplément de la Patrie, il y a un écrit sur l’instruction publique signé Paul G. Martineau. Nous ne connaissons pas M. Martineau, mais il nous paraît avoir des idées extrêmement avancées, s’il faut en juger par la phrase suivante : « Non seulement il nous faut l’instruction obligatoire, il nous faut aussi l’instruction gratuite. »

Nous livrons cette phrase à la méditation de l’Électeur qui nous avouait naguère que « l’instruction obligatoire donnée par l’État est condamnée par l’Église. » Assurément, notre confrère de la rue Saint-Joseph ne prétendra pas que M. Martineau parle d’une autre instruction obligatoire que celle qui est donnée par l’État. Nous l’invitons donc à nous dire ce qu’il pense de son ami de la Patrie.

Non-seulement M. Martineau veut l’instruction obligatoire et gratuite, il la veut aussi laïque ; le mot n’y est pas tout-à-fait, mais la chose y est indubitablement. Il dit :