Page:Tardivel - Pour la patrie, 1895.djvu/10

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pratiquant, un chrétien par le cœur autant que par l’intelligence. L’abbé Ferland nous dit, dans son histoire du Canada, que « dès les commencements de la colonie, on voit la religion occuper partout la première place ». Pour atteindre parmi les nations le rang que la Providence nous destine il nous faut revenir à l’esprit des ancêtres et remettre la religion partout à la première place ; il faut que l’amour de la patrie canadienne-française soit étroitement uni à la foi en Notre Seigneur Jésus-Christ et au zèle pour la défense de son Église. L’instrument dont Dieu se servira pour constituer définitivement la nation canadienne-française sera moins un grand orateur, un habile politique, ou un fougueux agitateur, qu’un parfait chrétien qui travaille, qui s’immole et qui prie ; moins un Kossuth qu’un Garcia Moreno.

Peut-être m’accusera-t-on de faire des rêves patriotiques qui ne sauraient se réaliser jamais.

Ces rêves, — si ce ne sont que des rêves, — m’ont été inspirés par la lecture de l’histoire de la Nouvelle France, la plus belle des temps modernes, parce qu’elle est la plus imprégnée