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POUR LA PATRIE

Pourtant, l’archevêque de Montréal ne doit pas agir ainsi sans motifs sérieux.

— J’en suis intimement persuadé, moi aussi. Il finira sans doute par répondre à la lettre que je lui ai écrite le lendemain de son témoignage. Dans cette lettre, comme tu le sais, je lui demandais si dans les papiers reçus de Ducoudray, il n’avait rien trouvé qui pût nous être de quelque secours.

À ce moment, un des jeunes pages de la chambre s’approche des deux amis et remet un pli cacheté à Lamirande. En l’ouvrant, celui-ci reconnaît immédiatement l’écriture : c’est un télégramme, ou plutôt une lettre écrite par télégraphe de la main même de l’archevêque de Montréal.

— Comme toujours, dit Lamirande, c’est en parlant du soleil qu’on en voit les rayons. Voici précisément la réponse à ma lettre.

Puis il lut ce qui suit :

« Archevêché de Montréal, le 27 février 1946, cinq heures du soir. Mon cher M. Lamirande. Si cela vous est possible, venez me voir aujourd’hui. Plusieurs de mes vénérés collègues sont ici, et tous ensemble nous voulons vous faire une grave et importante com-