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POUR LA PATRIE

députés qui brûlaient d’y répondre ; maintenant les membres de l’opposition étaient obligés de se succéder les uns aux autres.

L’après-midi du septième jour, au commencement de la séance, Lamirande, Houghton et Leverdier étaient réunis pour discuter la situation.

— Voilà une semaine que cela dure, dit Houghton à Lamirande, et nous sommes rendus au bout de nos forces. Avez-vous quelques nouvelles ?

— Pas encore, et je n’en attends guère avant quatre ou cinq jours encore.

— Ne vaudrait-il pas mieux alors, laisser voter la deuxième lecture et nous reprendre sur la discussion en « comité général » et enfin sur la troisième lecture ?

Leverdier penchait du côté de Houghton mais Lamirande était d’avis contraire.

— Je ne puis me décider, fit-il, à laisser voter la deuxième lecture maintenant, car quelque chose me dit que nous aurons plus tard besoin des délais que nous pouvons obtenir en « comité général » et sur la troisième lecture. Vous ne voyez là qu’un simple pressentiment,