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Page:Tardivel - Pour la patrie, 1895.djvu/315

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POUR LA PATRIE

absolument fausse et ne renferme pas une parcelle de vérité. Pour prouver que je ne crains pas l’enquête, non seulement j’accepte la proposition de nommer un comité spécial, mais je laisse à mon accusateur le soin de former ce comité à sa guise. Qu’il n’y fasse entrer, s’il le veut, que ses propres amis, que des adversaires du gouvernement.

— Nous laisserons le choix des membres du comité au président, dit simplement Lamirande.

— Très bien ! répliqua Montarval. Et que le comité se réunisse au plus tôt. Maintenant, aux affaires sérieuses !

Le gouvernement aurait voulu faire voter la deuxième lecture immédiatement, mais Houghton intervint fortement et fit voir qu’il ne serait pas convenable de voter le projet, même en deuxième lecture, aussi longtemps que la chambre ne serait pas fixée sur la valeur de cette accusation. Les ministres, inspirés par Montarval, étaient disposés à ne pas tenir compte des observations du chef de l’opposition et à précipiter le vote. Par amitié personnelle pour Lamirande, Vaughan, qui était à la tête d’un groupe assez important du parti minis-