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POUR LA PATRIE

Lamirande. Je bénis et je remercie Dieu de cette grande consolation. Cependant, un doute affreux me poursuit. Je crains qu’après tout ces révélations ne soient inutiles ; je crains que la majorité ne reste quand même du côté du gouvernement. Vous aviez raison, Monseigneur, de dire que la foi est la base de tout.

— Enfin, dit l’évêque, nous ferons tout ce que nous pourrons. Nous accomplirons notre devoir jusqu’au bout. Dieu se chargera du reste. Après tant de dévouement, Il fera, j’en suis persuadé, un véritable miracle, s’il le faut, pour sauver la position, à la dernière minute.

Puis le prélat remit à Lamirande des copies photographiées de tous les documents que Ducoudray lui avait laissés, ainsi qu’une lettre signée par tous les évêques.

— Je garde, dit-il, les originaux, mais si quelqu’un veut les consulter je les tiens à la disposition du public.

Les deux députés prirent ensuite congé des prélats. En sortant de l’archevêché, la figure de Leverdier rayonnait. À la pensée qu’au moins son ami ne serait plus un objet de mépris ou de pitié, son âme se remplissait d’une joie indicible que l’observateur le moins attentif