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POUR LA PATRIE

Comme tu disais, l’autre jour, Spiritus ubi vult spirat. Seulement, il ne faut pas abuser de ce texte. Il ne nous dispense pas de tout effort. L’Esprit de Dieu souffle où il veut, mais il souffle sur celui qui s’en montre digne. Le libre arbitre et la grâce, la part de l’homme et la part de Dieu dans l’œuvre du salut, voilà un profond mystère. Chose certaine, toutefois, c’est que, pour le salut, il faut la grâce et la correspondance à la grâce, l’aide de Dieu sans laquelle l’homme ne peut rien faire d’efficace, et l’effort, le je veux de l’homme, sans lequel la grâce de Dieu resterait sans effet. Car Dieu, comme dit saint Augustin, qui nous a créés sans nous, ne nous sauve pas sans nous. Et bien qu’Il ne donne pas les mêmes grâces à tous, à tous Il en donne assez pour les sauver s’ils voulaient y correspondre. En ce moment, il te donne la grâce de dire je veux croire. À toi de correspondre à cette grâce en demandant la foi. Tu connais les prières de l’Église. Promets-moi de réciter, chaque jour, d’ici à quelque temps, trois Ave Maria et le Salve Regina, pour obtenir la foi en Notre-Seigneur Jésus-Christ, Fils de Marie.