Page:Tardivel et Magnan - Polémique à propos d’enseignement entre M. J.-P. Tardivel et M. C.-J. Magnan, 1894.djvu/29

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À PROPOS D’ENSEIGNEMENT


une dernière réponse à notre confrère de la « vérité »
(De l’Enseignement primaire du 1er juin 1894.)
I

Dans son journal du 12 mai, M. Tardivel trouve étrange que nous ayons affirmé dans l’Enseignement primaire du premier du mois dernier que « notre organisation scolaire est plutôt paroissiale que provinciale » ?

« Nos écoles primaires, dit le rédacteur de la Vérité, sont si peu paroissiales que le curé, c’est-à-dire le chef de la paroisse, ne fait pas partie, ex officio, du bureau des commissaires, ou des syndics scolaires. Il peut être élu par les contribuables ; mais s’il ne veut pas subir les désagréments d’une élection — et beaucoup de curés ne jugent pas à propos de le faire, avec raison, selon nous — il doit se contenter du rôle de visiteur, rôle qu’il partage avec « le maire, les juges de paix, les colonels, les lieutenants-colonels, les majors et le plus ancien capitaine de milice », sans compter les juges, les députés, tant fédéraux que provinciaux, les professeurs des écoles normales, etc. Il a aussi le droit de choisir les livres « ayant rapport à la religion et à la morale ».

Si MM. les curés ne sont pas membres ex officio du bureau des commissaires de leurs paroisses, c’est que la plupart d’entr’eux ont toujours préféré exercer leur influence sur l’école hors de la commission scolaire.