Page:Tardivel et Magnan - Polémique à propos d’enseignement entre M. J.-P. Tardivel et M. C.-J. Magnan, 1894.djvu/64

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mettre de côté. Le système actuel fonctionne depuis un demi-siècle, et depuis un quart de siècle au milieu d’une paix profonde ; cependant notre contradicteur ne veut pas le tenir responsable du peu de résultats qu’il déplore ! Pourquoi cette rigueur excessive à l’égard du système des écoles paroissiales ? Pourquoi cette complaisance également excessive à l’endroit du système moderne ? Est-ce là juger les événement et les institutions avec impartialité ?

Admettons pour un instant que le système moderne ne soit pas la cause du mal ; au moins faut-il reconnaître qu’il n’a pas guéri le mal. C’est pourquoi nous prétendons que la logique veut qu’on fasse l’essai d’un autre système, du système diocésain et paroissial.

Car M. Magnan a beau dire et beau faire, c’est le système diocésain et paroissial qui est le système que l’Église nous propose comme modèle. Nous l’avons prouvé surabondamment, au cours de notre dernier article, en nous appuyant sur la constitution apostolique du 8 mai 1881.

C’est dans les constitutions pontificales, les encycliques et les décrets des saints conciles qu’il faut chercher la vraie doctrine de l’Eglise ; non dans les discours de celui-ci ou de celui-là, quelque respectable que puissent être ces personnages.

Or M. Magnan a trouvé plus commode d’ignorer entièrement cette constitution de Léon XIII qui est le fondement, la base même sur laquelle repose toute notre argumentation.

Quand M. Magnan se décidera-t-il à mettre sous les yeux de ses lecteurs les passages de cette constitution qui se rapportent au caractère que doit avoir l’école primaire ?