Page:Tarride - De la médication arsenicale.djvu/16

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parcque, Millet (de Tours), Wahu, etc., ont aussi fait connaître le résultat heureux de leurs observations sur les propriétés curatives de l’arsenic blanc. Mais, de tous les auteurs précités, aucun n’a inscrit son nom à la hauteur de celui de M. Boudin, sur la question de l’utilité de ce médicament comme antipériodique et fébrifuge surtout ; aucun non plus, on peut le dire, n’a suscité tant que lui de recherches sur les préparations arsenicales. Toutefois, c’est parce que l’usage de l’arsenic m’a semblé ne pas être suffisamment répandu, même de nos jours, que j’ai cru bon de consigner ici les expériences et les opinions des personnes qui font le plus autorité dans la science. Les vétérinaires, d’ailleurs, n’ont reconnu l’efficacité de l’emploi interne des arsenicaux que depuis 50 ans environ, s’il faut en juger du moins par ce qui est relaté dans les annales. Depuis lors, de nouveaux faits sont venus s’ajouter aux premiers, et la médecine vétérinaire, à l’instar de sa sœur ainée, s’est vue enrichie d’un médicament quasi-nouveau. — Je ne puis croire encore, cependant, que l’arsenic ait dit son dernier mot ; les résultats variés obtenus en médecine humaine, depuis quelques années surtout, me sont garants, au contraire, que l’on découvrira en lui, au fur et à mesure qu’on lui demandera des services nouveaux, des aptitudes qui en feront l’un des plus précieux agents de l’art de guérir. — Telle est ma conviction ; à l’avenir de la justifier.