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Page:Tarsot - Fabliaux et Contes du Moyen Âge 1913.djvu/15

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Introduction


Vous êtes-vous parfois demandé, mes enfants, comment vivaient nos aïeux ? Je parle de l’ancien temps, des arrière-grands-parents de nos arrière-grands-parents. Les voyez-vous confinés dans leurs villes ou leurs villages, que joignaient — je devrais dire : que séparaient — des routes à peine tracées, où l’on enfonçait dans la poussière en été, dans la boue en hiver, que des bandes de malandrins infestaient. Croyez bien qu’ils n’étaient pas tentés de voyager, sauf dans des cas extraordinaires. Il y avait des Parisiens qui n’étaient jamais allés à Saint-Cloud. Songez que j’ai connu, vers 1868, des indigènes de Marly qui n’avaient jamais vu Paris. Tous ces gens-là vivaient, cependant, et n’étaient pas aussi malheureux que certains le prétendent. Certes, ils ne connaissaient ni journaux, ni revues. Ils ne recevaient pas, à leur lever, l’instan-