Aller au contenu

Page:Tarsot - Fabliaux et Contes du Moyen Âge 1913.djvu/84

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Du Voleur qui voulut descendre sur un rayon de lune


Un filou avait formé le projet de voler un bourgeois de sa ville, homme fort riche. Pour cela il grimpa le soir sur le toit et il y attendit le moment où, tous les domestiques étant couchés, il pourrait sans danger se glisser dans la maison. Mais le maître du logis, quoique couché, l’avait aperçu à la clarté de la lune.

C’était un matois rusé, qui résolut de l’attraper. « Écoute, dit-il tout bas à sa femme, demande-moi par quel moyen j’ai acquis le bien que je possède. Je ferai des façons pour te le dire ; presse-moi beaucoup, insiste et ne me laisse pas reposer que je ne te l’aie avoué ; mais surtout parle haut et le plus haut que tu pourras. »

La femme, sans s’informer quel pouvait être le