Elles poussent à souhait et atteignent des proportions pour ainsi dire exagérées — ce qui ne nuit en rien, cependant, à leur goût exquis.
Il est reconnu qu’un seul acre en a donné, plus d’une fois, 600 minots.
Ainsi, par exemple, M. J. W. Sifton l’un des entrepreneurs du Pacifique canadien, en a récolté 275 minots dans un rayon d’un quart d’acre.
M. F. G. Shipp, de la Pointe-Douglas, à Winnipeg, a extrait de son jardin l’un de ces tubercules pesant 4 livres.
Il a été éclipsé, toutefois, par M. John Omand, de Saint James, qui a exhibé, à Winnipeg, une pomme de terre de 5 livres. Nous l’avons vue de nos yeux.
La moyenne est de 400 à 500 minots par acre.
On en a retiré plus de 1,000 minots d’un acre. Ils sont fort remarquables, en outre, par leur grosseur.
M. J. B. Clarke, de Saint James, à récolté, en 1876, une moyenne de 1,000 à 1,200 minots de navets par acre, sur une étendue de 7 acres.
À l’exposition provinciale tenue à Winnipeg, la même année, l’on exhibait un navet pesant 36¾ livres ; nous avons pu vérifier le fait nous-même. Ce phénomène végétal a été expédié aux États-Unis pour y figurer au Centenaire, où il brilla, dit-on, au premier rang parmi ses congénères.
La moyenne de la production des navets est de 500 à 700 minots par acre.
Les panais poussent également bien.
Elles pèsent jusqu’à 16 livres ; c’est l’exception sans doute, mais l’on voit quelle peut être la moyenne de leur volume.
Ajoutons que le sol convient parfaitement à la betterave à sucre, et que l’on parle d’organiser une industrie des plus lucratives.
Rien n’est plus beau à voir que ce produit, admirable par son développement et sa qualité. À l’exposition provinciale de 1876, il y en avait une collection splendide. On en pesa un du poids de 26 livres ; nombre d’autres pesaient 25 livres.