CHAPITRE XIII
18 AOÛT 1889
Étretat, 17 août 1889. — Des peintres installés dans le petit chemin près de la cuisine finissent un tableau représentant le Crime de Montmartre ; mon maître les admire et rit de bon cœur ; puis, s’adressant à moi, il me demande :
« Eh bien, François, tout est-il prêt pour demain ? Avez-vous tout ce qu’il faut, des tonneaux, des planches, des blouses, des chapeaux, poules, lapins, poste de somnambule, les bidons de pétrole et la prison, les tuyaux d’arrosage, les lances, et les deux pompes en bon état ? Le tableau décoratif et sensationnel va être terminé. Demain, vous direz à Eugénie d’aller chez Vimont prendre du sang le plus chaud possible. Les costumes de pompiers sont arrivés et j’ai vu la somnambule, elle est très réussie. Pour les gâteaux, vous êtes bien entendu avec Mme Lecœur ? »
18 août. — C’est jour de la Sainte-Hélène. Les