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L’ÉTOILE DE LA LYRE.

Et, sous mes doigts distraits, quelques notes faciles
Honorent ta beauté.

Des bords de l’Orient s’élançant dans l’espace,
Dès que le roi du jour sur son empire a lui,
On oublie à la fois les astres qu’il efface,
On ne voit plus que lui.

Toi, fille de la nuit, quand les ombres fidèles
Des champs aériens rembrunissent l’azur,
Sans éclipser tes sœurs, tu répands auprès d’elles
Un feu tranquille et pur.
 
Une gloire semblable est la seule où j’aspire ;
C’est d’un pareil destin que mon cœur est jaloux.
Ah ! dans la nuit des ans laisse briller ma lyre
De rayons aussi doux !