Seigneur, Seigneur ! se peut-il que l’on meure ?
Quittez enfin cette étroite demeure,
Venez à nous !
Christ, Fils de Dieu, né du sein d’une femme,
Qu’attend le ciel, que la terre réclame,
Réveillez-vous !
Marthe ! de tes travaux où sera le salaire ?
À quel maître, ô Marie ! es-tu sûre de plaire ?
Lazarre ! si tu meurs, qui te rendra le jour ?
Quel divin protecteur, fragile pécheresse,
À tes pleurs indulgent, couvrira ta faiblesse
De son sublime amour !
Sous quelle main, hélas ! de leur bercail chassées,
Viendront se réunir les brebis dispersées ?
Le pasteur immolé, que devient le troupeau ?
Qui, de l’âme et du corps, guérira la souffrance ?
Qui parlera de foi, d’amour et d’espérance ?…
Le Christ est au tombeau !
Seigneur, Seigneur ! se peut-il que l’on meure ?
Quittez enfin cette étroite demeure,
Venez à nous !
Christ, Fils de Dieu, né du sein d’une femme,
Qu’attend le ciel, que la terre réclame,
Réveillez-vous !