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Page:Taxil, Hacks, Le Diable au XIXe siècle, Delhomme et Briguet, 1894, tome 2, partie 2.djvu/136

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réalisa : le Chevalier Péladan rencontra l’épouse digne de lui, jeune, belle et semblable de pureté d’âme…

« Le Chevalier Péladan fut d’abord et surtout un poète[1]… Pour lui, catholicisme impliquait monarchie et légitimité. « Dieu, puis le Roi », disait-il ; et pour le mieux dire et à tous, sans patronage ni subside, il fonda à Nîmes cette Étoile du Midi qui brilla d’un grand éclat de vérité à cette époque troublée de 1848. Adrien Péladan concevait le journaliste sacerdote ; il officiait littéralement, prêtre politique, évêque social obéissant à un prodigieux atavisme sémitique, qui lui a conservé la perpétuelle allure d’un nahi de Jehouda… Le coup d’État éteignit l’Étoile du Midi… La forme toute biblique de son talent le poussait vers l’organe officiellement religieux : l’Univers. Veuillot, stercoraire sacré, goujat de sacristie, cet Apemantus dévot, ce Thersite singulier qui a insulté Musset, Lamartine et Châteaubriand, jacobin du christianisme, sans-culotte de la foi, jugea le Chevalier dangereux rival et tiède, qui respectait le génie, même n’apportant pas son billet de confession. Le sectarisme du Médiocre en Dieu (cette formule horrible exprime seule ma pensée) écarta Péladan comme Hello, comme Barbey d’Aurevilly, comme Villiers de l’Isle-Adam…


les hauts-gradés de la maçonnerie anglaise

Marquis de Martington
grand-maitre provincial de Derbyshire
Colonel Henry Edwards
grand-maître provincial de Yorkshire

« Napoléon III fit offrir l’Officiel au chevalier Péladan, offre inutile que l’écrivain royaliste refusa. Le Chevalier quitta Paris, et vint réveiller Lyon de ce cri :

  1. Le Sâr met les Effusions et les Mélodies catholiques, les Brises et Aquilons de son père au niveau des Méditations de Lamartine.