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Page:Taxil, Mémoires d'une ex-palladiste parfaite, initiée, indépendante.djvu/4

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mais aussi la préparation d’une entente plus ou moins prochaine avec nos FF▽ et SS▽ séparés, moyennant des concessions réciproques et la démission imposée au F▽ 461, seul obstacle à notre union.

« Loin de là, vous obstinant dans la plus malencontreuse des tactiques, ne voulant prendre conseil que de vous-même, perdant toute mesure, travaillant contre le sens même des principaux votes du Convent Indépendant de Londres, vous avez publié ce troisième numéro de votre revue, que tout Palladiste, non égaré comme vous l’êtes, condamnera avec une juste sévérité.

« Dans ce numéro, vous portez de véritables défis à quiconque, parmi les Indépendants fédérés, ne pense pas comme vous ; vous insérez une lettre d’un ministre d’Adonaï, en déclarant que vous en êtes très touchée et lui promettant que, à l’égard de la mère du Christ, vous ne vous servirez jamais plus d’expressions pouvant heurter la foi des catholiques romains ; vous annoncez que vous publierez le récit de « crimes odieux » commis dans les Triangles ; vous représentez le bon génie qui a daigné se constituer votre protecteur, comme fuyant irrité devant le nom de Jeanne d’Arc, dont votre aveuglement exagère singulièrement les mérites ; tout en expliquant que vous avez été trompée par un renégat de nos croyances, vous reconnaissez lui avoir fourni des armes, qui ont été tournées contre nous et que vous ne lui avez pas reprises alors qu’il était encore temps de le faire ; enfin, dans une correspondance que vous insérez et dont le sens est bien facile à comprendre, vous ne vous cachez pas de prendre rendez-vous avec la supérieure d’un couvent adonaïte, pour y avoir un séjour, de vingt-quatre heures, dites-vous.

« Nous avons le regret de vous le dire, T▽ C▽ S▽, par ce troisième numéro, vous avez prononcé vous-même votre condamnation. Vous n’avez plus le droit de vous dire des nôtres.

« Si le Convent Indépendant de Londres n’a pas stipulé dans quelles limites il vous donnait mandat, c’est qu’il ne serait jamais venu à la pensée des délégués vous accordant leur confiance que vous pourriez en faire un tel abus.

« Nous aussi, nous tenons nos pouvoirs du même Convent, et à l’unanimité, par délibération d’hier, nous vous désavouons et vous faisons défense de vous servir désormais de ce titre de Palladium Régénéré et Libre, qui est celui adopté par la Fédération et lui appartenant.

« Nous vous donnons sept jours pour réfléchir, détruire tous les exemplaires non distribués des numéros 2 et 3 de votre revue que nous répudions, nous remettre votre démission de déléguée à la propagande, et prendre l’engagement par écrit de ne plus accomplir une démarche quelconque ni publier quoi que ce soit, même sous votre responsabilité morale personnelle, sans en avoir référé au Comité Fédéral.

« C’est avec une profonde douleur que nous nous voyons dans la nécessité d’en venir là ; mais, quand vous aurez repris possession de votre sang-froid et que la réconciliation de tous les FF▽ et SS▽ du