Page:Taxil, Mémoires d'une ex-palladiste parfaite, initiée, indépendante.djvu/600

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et non athée, — ce que personne ne conteste. — vous m’attaquez avec plus de violence encore que le F▽ Roome.

Vous écrivez :

« La calomnie de Diana Vaughan est si absurde et si monstrueuse, qu’il serait inutile de la réfuter, si tous avaient connu mon père ; mais des personnes crédules qui ne l’ont pas connu pourraient croire qu’elle repose sur quelque fondement… Que Diana Vaughan ait pu croire à ces produits de son esprit malade (les manifestations surnaturelles des Triangles), c’est possible, spécialement après un régime de jeûne, de veilles prolongées et d’infusions de graine de chanvre ; mais une personne qui est capable d’écrire délibérément un mensonge pernicieux calcule bien dans sa folie…

« Diana Vaughan cherche évidemment à jeter du discrédit sur le Rite Écossais en l’identifiant avec sa secte diabolique imaginaire et en attaquant le caractère du grand législateur de ce Rite, le Moïse qui a conduit les membres de l’Ordre de la terre d’esclavage, à travers le désert, à la Terre Promise. Je laisse cela aux Maçons mieux renseignés que moi et dont c’est le devoir de défendre leur Ordre ; mais l’honneur de mon père, c’est un dépôt sacré pour moi, et, tant que je vivrai, je le défendrai.

« Si cette femme n’avait enfreint le commandement de Dieu : « Tu ne porteras pas faux témoignage contre ton prochain », qu’au détriment des vivants, elle aurait mérité d’être condamnée, mais quel châtiment serait trop rigoureux pour cette calomniatrice des morts, pour cette goule qui profane les tombeaux ? » (but what punishment would be too severe for one wbo maligns the dead, for this goul who desecrated the grave ?)

Ah ! Liliana, qu’ils sont loin, les jours où vous me donniez le doux nom d’amie !… Et comment pouvez-vous oser travestir mes intentions de révélatrice au sujet de votre père ?… Je le plains, depuis le jour où la lumière s’est faite en mon âme ; je dis hautement qu’il ne crut jamais adorer Satan.

Soit ! Nous discuterons tout cela en public, à Washington.

En vain, vous prétendez que votre père ne vint pas à Charleston le 8 avril 1889. Dans vos douze lignes de démenti, vous ne citez aucune preuve ; vous niez purement et simplement. Vous dites que, durant toute cette année 1889, votre père ne quitta pas une seule fois Washington.

Ô trop oublieuse Liliana ! le F▽ Webber n’a pas détruit tous les exemplaires du Bulletin du Suprême Conseil de Charleston ! Nous pourrons donc vous montrer quelques preuves, quoique le compte rendu de ma présentation à Lucifer ne s’y trouve pas.

Et si le Palladisme n’est pas maçonnique, pourquoi les francs-maçons de Charleston, vos Frères, ô S▽ Liliana Pike, conservent-ils et honorent ils-le Baphomet ? pourquoi m’avez-vous fait don de votre portrait, où vous êtes