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accoudée auprès du Baphomet ? Voilà un document que vous ne pouvez nier ; la dédicace à votre « chère Diana Vaughan » est écrite en entier de votre main et signée de votre signature « Lilian Pike ».

Encore un souvenir, pour rafraîchir votre mémoire. Vous avez donc oublié la photographie que fit, dans son jardin, à Charleston, le F▽ Nathaniel Levin ? Je l’ai aussi cette photographie, où votre père et mon oncle sont debout derrière vous et moi, nous deux assises, vous la main appuyée sur mon épaule.

Allons, Liliana, vous avez tort de vous mettre en frais de négations. Vous m’obligez à me défendre contre vous, et je vous assure qu’il m’en coûte beaucoup.

Enfin, Roome et vous, vous n’avez pas eu l’adresse de vous mettre d’accord pour me contredire ; c’est vous qui avez contradiction entre vous deux, et la contradiction la plus pitoyable !

Le diable se laisse souvent prendre en faute, mes pauvres amis.

D. V.


ÉTRANGE MUTISME. — M. Eugène Veuillot garde un complet silence sur ce que j’ai révélé au sujet de son rédacteur romain ; voir, notamment le fascicule n°18, pages 545-549. Le grand architecte de l’Univers est gêné de ce que j’ai montré le franc-maçon qui se cache derrière les mystérieuses trois étoiles, signature des correspondances de Rome, publiées par le journal de la rue Cassette.

Il faudrait pourtant répondre, vous, le monsieur qui sommez si bien les autres de s’expliquer !… J’ai dit et je répète que votre rédacteur romain n’est autre que le F∴ Jean-Baptiste Vuillaume, l’agent-principal de la maçonnique Agence Stéfani, notoirement acquise à Nathan et à Lemmi. Votre rédacteur romain écrit les lettres, qu’il vous envoie, dans l’officine même dont le directeur est un juif franc-maçon et dont le sous-directeur, franc-maçon comme ses deux compères, est en outre un prêtre apostat, l’ex-abbé Casalegno. Voilà d’où sortent vos correspondances de Rome, M. Eugène Veuillot. Je mets les points sur les i, et vous n’osez pas démentir ; car vous pouvez tromper vos lecteurs français, mais vous savez bien que personne de Rome ne démentira ce que j’écris là et qui est de notoriété publique dans la Ville-Sainte.

La Vérité, de Paris, n’ose pas nier non plus, quand j’arrache le masque de son correspondant romain, le soi-disant Bertrand de Saint-Georges. Je vais mieux préciser encore. Ce pseudo Bertrand se nomme, en réalité, Joseph Vetter ; il est de Molsheim (Alsace) ; il n’a jamais opté pour la France, il ne s’est jamais fait naturaliser français ; en toute occasion, il se vante d’être allemand.

Est-il franc-maçon, comme son collègue Vuillaume ? C’est plus que probable. Il est familier de l’apostat Casalegno ; ses relations amicales avec les maçons les plus