Aréopages ni même dans les Chapitres. Au contraire,
le Grand-Orient a soin de faire visiter les Loges de la
fédération dissidente par des maçons haut gradés du
Rite Français. D’où il résulte que dans les Arrière-Loges
on sait tout ce que font les dissidents Symboliques et
que ceux-ci ne savent absolument rien de ce qui se
triture dans les Arrière-Loges. Le lecteur verra, par la
suite de cet ouvrage, que la vraie maçonnerie est toute dans certains hauts grades, quoi qu’en disent les intéressés et quoi qu’en pense la masse des dupes.
C’est pourquoi les chefs de la Grande Loge Symbolique, ayant l’air de reconnaître leur erreur, s’occupent en ce moment de constituer un Chapitre de Rose-Croix.
Et c’est bien là ce qui prouve que leur scission est une manœuvre et que leur renoncement aux hauts grades n’a été, chez la plupart, qu’une comédie. Ils viennent à ces titres qu’ils rejetaient ; et ils y viennent, parce qu’ils savent bien que ces titres, sous l’abri très habilement imaginé de leur extérieur risible, cachent des fonctions secrètes des plus sérieuses.
La Grande Loge Symbolique, après avoir détaché du Suprême Conseil du Rite Écossais le plus de Loges et de maçons qu’elle pourra, se ralliera au Grand-Orient de France, en invoquant un besoin d’unification générale. On se sera séparé du Suprême Conseil, sous prétexte de renoncement aux hauts grades ; une fois la séparation accomplie, on rétablira tous les hauts grades dans les Loges de la nouvelle obédience ; et, une fois les hauts grades rétablis, on passera avec armes et bagages au Grand-Orient, sous prétexte de centralisation des forces maçonniques.
Je ne veux, pour preuve de ce que j’avance, que le toast porté, le 14 septembre 1884, par le délégué de la Grande Loge Symbolique au banquet qui clôtura le Convent annuel du Grand-Orient de France.