Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/448

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placer le célèbre Santa-Croce, qui, après avoir été renfermé dans la citadelle de Ceuta, a eu le bonheur de s’échapper. » (Extrait du Globe, journal maçonnique, tome III, page 483.)

Ainsi, voilà qui est clair. Un espion qui, d’après les lois de la guerre, est condamné à être fusillé, un homme qui avait rendu d’éminents services à la cause de son pays, c’est-à-dire, en d’autres termes, qui avait fait aux Français un tort considérable, Santa-Croce échappe, par l’attouchement maçonnique, à l’exécution d’une sentence rendue, découvre un Frère dans son ennemi, voit violer les lois en sa faveur, est transféré dans une citadelle au lieu d’être passé par les armes, et puis, a le bonheur de s’échapper ! Sans aucun doute, ce bonheur ne fut pas dû à un aveugle hasard, mais aux intelligences et au dévouement de ses Frères. Et cette supposition n’est pas sans fondement : après avoir violé une première fois le serment fait au drapeau, les chefs Maçons devaient, pour être conséquents avec eux-mêmes, ne rien négliger pour procurer à leur Frère les moyens de recouvrer sa liberté. C’est là un double parjure dont les conséquences auront certainement été funestes aux troupes françaises. Santa-Croce, que le F∴ Marmier, dans son récit, affecte de représenter comme un homme de haute naissance et d’une intelligence supérieure, aura, cela ne fait pas de doute, continue à rendre aux siens d’éminents services, soit en continuant son rôle d’espion, soit en nouant des rapports avec les Anglais, soit enfin en maniant ce terrible mousquet qui abattit des milliers de Français dans les embuscades des guérillas.

Dans la marine, il en est comme dans l’armée de terre.

Voici, à ce sujet, deux articles d’un décret actuellement en vigueur, porté par le Suprême Conseil du