Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/449

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Rite Écossais, après délibération de la Grande Loge Centrale de France :

« Art. 3. — Tout capitaine de navire, Maçon, est autorisé à arborer, en cas de danger, un pavillon maçonnique à ses mats. Ce pavillon doit être carré et ainsi dessiné en bleu sur fond blanc : deux mains élevées et serrées formant le signe de détresse, avec une croix au dessus.

« Art. 4. — Ce pavillon, décrit ainsi qu’il vient d’être dit, couvre tout l’équipage et appelle le secours de tout Frère qui peut l’apercevoir ; ne pas voler à ce signe, c’est forfaire à la fraternité et à l’honneur maçonniques[1]

Et que la Maçonnerie, pour s’innocenter, ne vienne pas prétendre que ce pavillon de détresse n’est point destiné à être arboré dans un combat naval, mais à servir dans d’autres cas où un Frère pourrait avoir besoin du secours de ses Frères ! Ce pavillon de détresse a évidemment un sens pratique. Or, il ne peut en avoir un tel, s’il n’est destiné aux combats sur mer ; car, en dehors des combats, il y a des signaux conventionnels qui, reconnus par le droit des gens, obligent quiconque les aperçoit à porter secours, et auxquels tout marin homme d’honneur s’empresse d’obéir. Si les capitaines de navire Maçons ont besoin d’avoir entre eux un signal particulier pour, en dehors d’un combat naval, répondre aux appels de détresse, c’est qu’ils ne respectent pas le droit des gens, c’est qu’ils sont des misérables, indignes de porter le nom d’hommes ; il n’y a pas moyen de sortir de ce raisonnement. Or, comme tous les capitaines de navire Maçons s’indigneront à la pensée qu’on peut les supposer capables de ne pas voler, hors le cas de guerre, à l’aide d’un vaisseau quelconque appelant au

  1. Parmi les signatures qui sont au bas de ce décret maçonnique, figure celle d’un général français !