Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/451

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traitait en Frères, au détriment, bien entendu, des autres prisonniers, à qui les plus mauvais traitements étaient infligés, sans doute à titre de compensation.

Les Loges françaises, de leur côté, accueillirent-elles fraternellement les Maçons qui se trouvaient soit comme officiers, soit comme soldats, dans l’armée des barbares envahisseurs ? Cela est plus que probable, cela ne souffre aucun doute. Il est évident que, dans l’ombre des Ateliers, et sur les champs de bataille de la Patrie violée et assassinée par les hordes féroces des Teutons, la fraternisation maçonnique a été réciproque.

Dans un ouvrage imprimé à Leipzig, un Allemand, Maçon distingué, écrit ceci, qui donne fort à réfléchir :

« Les dernières guerres contre la France sont riches en exemples où l’assaillant baissa les armes, où l’officier arrêta sa troupe, pour sauver un Frère qu’il aperçut sous l’uniforme. »

Cet ouvrage a pour titre : Die Gegenwart und Zukunft der Freinaurerei in Deutschland. Voici le passage traduit ci-dessus : « Die letzten Kriege gegen Frankreich sind reich au solchen Beispielen, wo der feindliche Angreif seine Waffen streckte, der Officier seineeigene Mannschaft zurückhielt, um den erkannten Bruder in dem Uniform des Feindes zu schonen. » (Page 33).

Est-ce assez édifiant ?

Croira-t-on que, les Maçons prussiens épargnant ainsi les Maçons français, ceux-ci en reconnaissance ne recevaient pas ceux-là à bras ouverts ?

Quelle honte !

Tous les cœurs patriotes ne déborderont-ils pas d’indignation ?

À cette dernière infamie, il ne reste, on le comprend, rien à ajouter.

Si l’organisation extraordinairement merveilleuse